Le déficit budgétaire désigne la situation dans laquelle les dépenses publiques d’un État dépassent ses recettes publiques sur une période donnée, généralement une année. Il reflète un déséquilibre des finances publiques et constitue un indicateur fondamental de la politique budgétaire d’un pays. S’il peut être justifié dans certaines phases économiques, un déficit persistant pose la question de la soutenabilité de la dette publique et de l’équilibre macroéconomique à long terme.
Le déficit budgétaire est calculé selon la formule suivante :
$\text{\href{déficit-budgétaire.html}{\text{\href{https://linknote.fr/HTML/dficit%20budgtaire.html}{\text{Déficit budgétaire}}}}} = \text{\href{https://linknote.fr/HTML/dpenses%20publiques.html}{\text{Dépenses publiques}}} - \text{Recettes publiques}$
Lorsque le résultat est positif, on parle de déficit ; s’il est négatif (recettes > dépenses), on parle d’excédent budgétaire.
Il peut être exprimé :
Lié à la situation économique. En période de crise ou de récession, les recettes diminuent (baisse de l’impôt), tandis que les dépenses augmentent (allocations chômage, plans de relance).
Indépendant du cycle économique. Il reflète un déséquilibre permanent entre les recettes et les dépenses, souvent lié à des dépenses rigides ou mal calibrées (retraites, administrations, subventions).
Déficit hors paiement des intérêts de la dette :
$\text{Déficit primaire} = \text{\href{déficit-budgétaire.html}{\text{\href{https://linknote.fr/HTML/dficit%20budgtaire.html}{\text{Déficit budgétaire}}}}} - \text{Charge de la dette}$
Plusieurs facteurs peuvent expliquer un déficit :
Un déficit budgétaire est financé par l’émission de titres de dette publique (obligations d’État). Les investisseurs (banques, fonds, ménages, autres États) achètent ces titres en échange d’un rendement.
Les États peuvent aussi :
Dans la zone euro, les États doivent respecter les règles du Pacte de stabilité et de croissance (PSC) :
Bien que ces seuils aient été assouplis temporairement (notamment lors de la crise du COVID-19), ils constituent toujours un cadre de référence pour la gouvernance économique européenne.
Les économistes sont partagés sur la gestion du déficit :
La réalité dépend souvent du contexte : niveau des taux, conjoncture, structure de l’économie, crédibilité de l’État emprunteur.
Le déficit budgétaire est un outil de politique économique puissant mais à double tranchant. Il peut soutenir la croissance en période de crise, mais fragiliser la soutenabilité financière s’il devient chronique. Sa bonne gestion repose sur une articulation entre politique budgétaire et politique monétaire, mais aussi sur la capacité des États à adapter leurs dépenses et à mobiliser efficacement leurs ressources fiscales.